Recherche vin par plat

Comment bien associer un vin à un plat ?

L’accord mets-vins est à la fois un art et une affaire de goût. S’il existe une part de subjectivité, certains repères classiques permettent de guider les choix :

  • Accords régionaux : Les traditions locales offrent des associations naturelles et éprouvées. Par exemple, les escargots à l’ail se marient parfaitement avec un Bourgogne, tandis qu’une choucroute trouve son équilibre avec un vin blanc d’Alsace.

  • Accords contrastés : L’opposition des saveurs peut créer une harmonie surprenante. Le foie gras, riche et salé, s’accorde idéalement avec un vin liquoreux comme le Sauternes, dont l’acidité et le sucre équilibrent le gras.

  • Accords en harmonie : Certains plats et vins partagent une intensité similaire. Un onglet marchand de vin, par exemple, s’associe naturellement avec un rouge tannique et puissant, créant une continuité gustative.

Les facteurs clés pour réussir un accord mets-vins

L’harmonie entre un plat et un vin ne dépend pas uniquement du goût : plusieurs éléments influencent la réussite d’un accord mets-vins.

  • Puissance du vin vs puissance du plat : Un vin trop puissant en début de repas peut saturer les sens et nuire à l’appréciation des plats suivants. Il est conseillé de suivre une progression logique : du blanc sec au rouge corsé, voire un vin fortifié pour le dessert.

  • Température de service : Les tanins influencent la diffusion des arômes. Moins il y a de tanins, plus les arômes s’échappent rapidement. Ainsi, un rouge léger se sert plus frais qu’un rouge corsé. Un blanc puissant se déguste à 12–14 °C, tandis qu’un blanc ou rosé léger se sert à 8 °C.

  • Saison et contexte : Un vin puissant comme un Corbières Boutenac (14,5 % vol.) accompagne parfaitement un plat hivernal, mais peut s’avérer trop lourd en plein été. L’heure et l’ambiance influencent aussi la perception.

  • Puissance du plat : L’intensité gustative varie selon l’assaisonnement, les sauces et l’humeur du chef. Le vin doit s’adapter à ces variations pour créer un équilibre.

  • Incertitude des plats : Les buffets, verrines et recettes fusion posent un défi au sommelier. Quand la composition est floue, l’accord devient complexe.

  • Évolution des habitudes alimentaires : La tendance vers moins de viande, moins d’alcool et des plats plus légers pousse à privilégier des vins moins capiteux. Peut-être faudra-t-il bientôt penser à des accords avec des insectes ?