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Le château est situé presque au bout du Médoc sur la commune de Valeyrac. Le domaine a obtenu la certification haute valeur environnementale et le vin est classé cru bourgeois ce qui implique un cahier de charges qualitatif. Ce cahier de charges implique des obligations à la vigne, au chai, au niveau de la garde en fûts jusqu’à la mise. La quatrième génération de cette exploitation familiale est assurée par Michel qui viens d’obtenir son diplôme d’œnologue et fait actuellement ses armes dans un laboratoire conseil de Pauillac.

Chasse-Spleen est un vignoble de 80 ha situé au point culminant des croupes de Grand Poujeaux qui fut de tout temps géré par des femmes. Madame Castaing créa le vignoble suite à un héritage en indivision. Ce fut bien après le classement de 1855 que son ami Baudelaire suggéra le nom du château. Actuellement, c’est Céline Villars, également propriétaire de Camensac, qui gère la propriété. Une parcelle indépendante de 30 ha est vinifiée en Château Gressier Grand Poujeaux et 2 ha sont réservés à la production du blanc de Chasse-Spleen. Le second vin, L’Oratoire de Chasse-Spleen, est un moulis plus léger qui demande moins de garde.

Ce château, 3ème grand cru classé, est une jolie chartreuse du XVIIIème siècle et relève aussi du patrimoine architectural typique de son époque. Elle abrite l’un des premiers cuviers utilisant la technique de gravité. Celle-ci évite le remous et par conséquence l’altération du vin, par des pompages lors des transferts tel que les soutirages et l’entonnage. Les 40 ha de vignes, 60% cabernet-sauvignon, 29% merlot et 1% de petit verdot, se situent toutes sur des sols de graves réparties sur Cantenac, Arsac et Soussans. Par son coté naturel, son propriétaire, Denis Lurton, attache beaucoup d’importance au soin de sa vigne, conduite en lutte raisonnée depuis plus de 10 ans. Après des vendanges manuelles et un tri sévère, les raisins fermentent en petites cuves pour un meilleur suivi parcellaire. L’élevage se poursuit en fût pendant 12 mois. « L’Origine de Desmirail », le second vin, reçoit les mêmes soins que son grand frère.

Le Château Durfort-Vivens doit son nom aux Durfort de Duras, puissante famille du sud-ouest. En 1824, le Vicomte de Vivens ajoute son nom à celui de Durfort. Le classement de 1855 attribue au Château Durfort-Vivens le rang de deuxième cru classé. En 1937, le cru est repris par la société du Château Margaux dont la famille Lurton est alors le principal actionnaire. En 1961 Lucien Lurton, passionné et grand défenseur des terroirs vinicoles, acquiert et restaure ce vignoble d’exception. En 1992, son fils Gonzague hérite de la propriété. Il modernise l’exploitation avec le souci d’exalter les qualités de ce terroir unique. Situé sur les communes de Margaux, Cantenac et Soussans, le vignoble de Durfort-Vivens plante ses racines sur des croupes de graves profondes et particulièrement pauvres. Ces graves ont été déposées par les lits successifs de la Garonne à l’ère quaternaire. Ce grand terroir offre une maturité précoce et optimale au cabernet sauvignon, lui permettant ainsi d’exprimer pleinement finesse et soyeux des tannins, gage de la fraîcheur et de l’élégance caractéristique des grands Margaux. Au Château Durfort-Vivens, la recherche constante d’un équilibre naturel entre la vigne et son terroir se traduit par des pratiques culturales traditionnelles.

À Saint-Estèphe, au cœur du Médoc, il existe encore des lieux où l’ambition ne rime pas avec ostentation. Château Graves de Pez, petite propriété de 3,5 hectares, nichée au lieu-dit « Pez », tout près des prestigieux Châteaux Montrose et Cos d’Estournel, cultive cette discrétion avec fierté. Dans ce paysage dominé par les grands crus classés, il est devenu rare de trouver un Saint-Estèphe abordable, sans compromis sur la qualité. C’est le pari réussi de Maxime St-Martin, jeune propriétaire passionné, petit-fils du régisseur du Château Lafon Rochet. Avec l’appui précieux d’Éric Boissenot, œnologue conseil des plus grands noms du Médoc (Latour, Lafite, Margaux, Léoville Las Cases…), il façonne un vin à son image : élégant, précis, sincère. Le vin du Château Graves de Pez séduit par sa fraîcheur, son équilibre, et un boisé finement maîtrisé qui laisse toute sa place au fruit. Accessible dès sa jeunesse, il révèle une structure souple et une belle profondeur, promesse d’une garde harmonieuse. Ce domaine confidentiel mérite d’être découvert par les amateurs belges en quête de vins de caractère, issus d’un terroir noble mais encore accessible. Une pépite médocaine, à suivre de près.

L’abbé Gruaud, digne représentant de la noblesse de robe qui a symbolisé l’Ancien Régime pré-révolutionnaire de France, a dessiné l’histoire du château en 1725. Grâce à la famille de Joseph-Sébastien de Larose, gendre et héritier de l’abbé Gruaud, le vin a non seulement accru sa réputation mais s’est aussi fait un nom : Gruaud Larose. Depuis 1997, la famille Merlaut a repris les rênes de ce cru. Il est actuellement la propriété de Jean Merlaut. Ayant conservé sa taille d’origine, le Château Gruaud Larose fait partie des rares crus historiques du Médoc et, plus que jamais, honore son rang de deuxième cru classé en 1855. Année après année, chaque millésime rappelle que Gruaud révèle le sol, les tanins et le terroir, et que Larose est l’évocation de la poésie, des arômes et du bouquet. Le terroir de Gruaud Larose est véritablement remarquable et unique. L’emplacement des vignes (80 ha) n’a presque pas bougé depuis 1725. Le sol est composé de graves provenant de l’estuaire de la Gironde. Par certains endroits, ce tapis de graves atteint une profondeur de plus de 5 mètres. Le sol, très pauvre et sableux, a la particularité d’être bien drainé. Le drainage est un facteur très important pour Gruaud Larose qui a mis en place des techniques performantes dès le début du XIXème siècle.

La famille Libéral régissait le domaine dès le début du XVIIIème siècle. Ils vendaient à l’époque la majeure partie de la récolte en Belgique et aux Pays-Bas. Ces fins connaisseurs réunirent 30 ha des meilleurs terroirs de Pauillac. Ce cinquième cru classé en 1855 possède la moitié de son vignoble accolé à celui de Château Latour et l’autre moitié derrière Château Pichon Baron, situé sur les hauteurs du lieu-dit « Bages », grand plateau au sud de Pauillac. Les parcelles de la propriété sont situées sur deux ensembles, l’un composé de graves profondes et l’autre d’argilo-calcaire et calcaire-crayeux qui reposent sur une roche mère calcaire, facteur favorable pour un drainage naturel. Le terroir exceptionnel à Pauillac, qu’offre si généreusement la nature, permet l’élaboration de très beaux vins. Avec l’arrivée de la famille Villars en 1983, Château Haut-Bages Libéral a retrouvé son lustre d’antan. Elle a entrepris une refonte totale de l’outil de vinification et a adopté une nouvelle approche environnementale. Depuis 2009, le domaine étend ses expériences en agriculture biologique et biodynamique. Selon Claire Villars, pas moins de 90% du travail est fait au vignoble. L’idée étant de laisser s’exprimer l’excellence du terroir du Château Haut-Bages Libéral dans ses vins. De la sorte, elle produit désormais des vins généreux et à la fois puissants et élégants.

La propriété est composée de 5 ha de vignes de l’ancien prieuré de la paroisse et de 5 autres ha sur un superbe plateau au lieu-dit « Curton », entourés par les vignes du château Margaux, sur un énorme tapis de graves garonnaises. Cette particularité en fait le vin le plus typique de Margaux comme en attestent les dégustateurs et œnologues lors de « l’essai sur le style de Margaux ». La propriété vaut réellement le niveau d’un cru classé. Aujourd’hui, c’est Claire Villard, également propriétaire du Château Haut-Bages Libéral, qui réussit le challenge d’élaborer des vins alliant finesse et délicatesse dont le caractère féminin, élégant, fait la renommée de Margaux. Le vin est composé de 60% de cabernet sauvignon, 35% de merlot et 5% de petit verdot. Une vinification classique avec cuvaison longue typique du Médoc précède un élevage de 12 mois en barriques dont 25% des neuves.

Une des plus belles propriétés de Saint-Julien dont la renaissance a été menée tambour battant et avec grand talent depuis 1983 (plus de 30 ans déjà) à l’initiative de ses propriétaires japonais. Le vignoble s’étend sur deux croupes de graves d’origine « gunziennes » accompagnées soit de sable, soit d’argile ferrugineuse. Avec une altitude de 24 mètres, le centre du domaine est le point culminant de Saint-Julien. Sur une surface totale de la propriété de 157 hectares, 115 hectares sont plantés en vigne dont la majorité est drainée. L’encépagement est constitué par 65% de cabernet sauvignon pour la structure, 28% de merlot pour la rondeur et 7% de petit verdot pour le fruit et la complexité.

Classé Cru Bourgeois Supérieur dès 1932, le Château Maucamps est un domaine emblématique du Haut-Médoc, situé à Macau, aux portes de Margaux. Son vignoble de 20 hectares d’un seul tenant repose sur des croupes de graves garonnaises, un terroir noble qui favorise un excellent drainage et une maturation optimale des raisins. L’encépagement, typique du Médoc, est dominé par le Cabernet Sauvignon (60 %), complété par 35 % de Merlot et 5 % de Petit Verdot, apportant structure, rondeur et complexité. La vinification est traditionnelle, avec une cuvaison longue de 3 à 4 semaines, suivie d’un élevage de 16 mois en barriques, dont 40 % de fûts neufs, conférant au vin une belle profondeur et un potentiel de garde remarquable. Le Château Maucamps produit des vins élégants, équilibrés et racés, qui expriment avec justesse la finesse du terroir médocain. Le domaine s’inscrit dans une démarche de qualité constante, alliant respect du sol, maîtrise des rendements et savoir-faire artisanal.

Le Château Montgrand Milon occupe un terroir de choix, dont de multiples parcelles côtoient des Grands Crus de Pauillac : Latour, Mouton, Lynch-Bages et Pichon-Baron… ce qui joue un rôle important dans la complexité du vin. Château Montgrand Milon appartient à la famille Peyronie (Château Fonbadet) qui est implanté dans le domaine viticole depuis plus 1950. Pascale en est l’actuelle gérante depuis elle a poursuivie ses études par un DNO en œnologie après un DESS en droit.

Ce Cru Bourgeois s’impose comme une référence pour les amateurs de vins de garde et de terroir authentique. Tout commence en 1993, lorsque notre compatriote, le docteur Gaëtan Lagneaux, acquiert un modeste domaine de 2 hectares à Saint-Estèphe. Porté par une passion sans faille et entouré d’une équipe d’experts, il agrandit peu à peu la propriété grâce à l’acquisition de parcelles d’exception. Aujourd’hui, le domaine s’étend sur 20 hectares, répartis en plus de 90 parcelles. Les vignes, principalement plantées en cabernet sauvignon et merlot, sont complétées par une touche de cabernet franc. Cette diversité de cépages, associée à la richesse des sols, confère au vin toute la typicité et la complexité d’un grand Saint-Estèphe. Alliant savoir-faire traditionnel et innovation, le château s’engage résolument dans une démarche respectueuse de l’environnement. Ces efforts ont permis à la propriété d’accéder au prestigieux rang des Crus Bourgeois Supérieurs.

À Margaux, au cœur du Médoc, le Château Rauzan-Ségla incarne depuis des siècles l’excellence et la distinction. Classé Second Grand Cru en 1855, juste après Mouton Rothschild, ce domaine de 66 hectares est l’un des joyaux de l’appellation. En 1994, la famille Wertheimer, propriétaire de la maison CHANEL, acquiert la propriété et y engage des investissements majeurs, avec une vision claire : faire rayonner le style Rauzan-Ségla dans le monde entier. Les vignes, réparties sur les plus beaux terroirs de Margaux, reposent sur des graves fines et profondes, typiques de la région. Ce sol, mêlé à un climat tempéré, permet une expression subtile et complexe du cabernet sauvignon, du merlot et des autres cépages nobles du Médoc. Les parcelles les plus fraîches donnent naissance à Ségla, le second vin du domaine, qui partage avec son aîné une élégance affirmée et un potentiel de garde remarquable. Au-delà du vin, Rauzan-Ségla est un lieu de raffinement et de culture, où l’architecture du XVIII? siècle côtoie une viticulture de précision. Chaque millésime est pensé comme une œuvre, fidèle au terroir mais ouverte à l’innovation. Le domaine s’inscrit dans une démarche respectueuse de l’environnement, avec une attention croissante portée à la biodiversité et à la durabilité.

Fondé à Saint-Seurin-de-Cadourne, au nord de Saint-Estèphe, le Château Sociando-Mallet est un domaine emblématique du Haut-Médoc, façonné par la vision de Jean Gautreau. Ce dernier était un ami proche de Gabriel Van Iseghem, le père fondateur de notre société. Au départ courtier, sillonnant la Belgique, puis, en 1969 il acquit le propriété alors en friche et la transforme en un vignoble de 85 hectares. Aujourd’hui, Sociando et reconnu comme l’un des plus grands crus non classés de Bordeaux. À sa disparition en 2019, sa fille Sylvie Gautreau reprend les rênes, perpétuant son héritage avec la même rigueur et passion. Le terroir, situé sur la butte de Baleyron, bénéficie de sols de graves garonnaises sur un sous-sol argilo-calcaire, idéal pour exprimer la minéralité et la fraîcheur des cépages. L’encépagement, soigneusement adapté, se compose de 55% de cabernet sauvignon, 40% de merlot et 5% de cabernet franc, reflétant un équilibre parfait entre structure, rondeur et complexité. Jean Gautreau a marqué l’histoire du domaine par son approche visionnaire : modernisation des chais, sélection parcellaire rigoureuse et respect absolu du terroir. Aujourd’hui, Sylvie Gautreau poursuit cette quête d’excellence en intégrant des pratiques durables (agriculture raisonnée, essais en bio) et en modernisant les outils de vinification pour une précision accrue. Elle explore également des innovations, comme des cuvées expérimentales en amphore, tout en préservant l’âme du domaine. L’avenir de Sociando-Mallet s’inscrit dans la continuité d’un savoir-faire familial, alliant tradition et innovation, pour perpétuer la réputation d’un cru d’exception, ancré dans l’histoire du Médoc.

Voilà une propriété imposante qui est d’ailleurs un des crus les plus célèbres du Médoc et dont la taille, 106 ha de vignes, en impose. La propriété appartient à la famille Cordier depuis plus d’un siècle. La demeure doit son nom au connétable Talbot, commandant de l’armée anglaise qui perdit la bataille de Castillon. Le château est en bordure de l’estuaire de la Gironde, entouré de croupes de graves ensablées sur lesquels les vignes (66% de cabernet sauvignon, 31% de merlot et 3 % de petit verdot d’un âge moyen de 45 ans) prennent pied. Talbot, c’est l’alliance des hommes et de la nature et la connaissance ancestrale du terroir exceptionnel qui donne chaque année naissance à des vins différents mais toujours harmonieux et complexes.

Propriété très qualitative de 11,5 ha, voisine du Château Lagrange, Camensac et Gruaud-Larose. L’assemblage composé de 78% de cabernet sauvignon, 20% de merlot et 2% de petit verdot, donne naissance à un vin d’une très grande finesse et profondeur.

Longtemps considéré comme rustique, le Listrac-Médoc s’est métamorphosé. Aujourd’hui, cette appellation, la plus jeune du Médoc, séduit par son excellent rapport qualité/prix et par des vins à la fois charnus, fruités et modernes. Le Château Vieux Moulin, propriété confidentielle de 10 hectares, incarne cette renaissance avec brio. Situé sur les plus beaux terroirs de graves de Listrac, le domaine bénéficie d’un environnement naturel propice à l’expression d’un vin puissant mais équilibré. Derrière cette finesse maîtrisée se cache un nom discret mais influent : Éric Boissenot, œnologue reconnu du Médoc, dont les conseils avisés en viticulture et en vinification apportent une précision remarquable aux cuvées du domaine. Chaque millésime du Château Vieux Moulin est le fruit d’un travail patient, d’une écoute du terroir et d’un savoir-faire transmis avec humilité. Les vins révèlent une concentration élégante, une structure souple, et une belle aptitude à la garde, tout en restant accessibles dans leur jeunesse. Ce domaine, encore peu connu du grand public belge, mérite l’attention des amateurs en quête de pépites médocaines. Il offre une lecture moderne du Listrac, loin des clichés, et propose des vins qui allient tradition et précision contemporaine.

Niché au cœur de l’appellation Haut-Médoc, dans le charmant village de Macau, le Clos de May est un micro-domaine d’à peine 1,6 hectare, classé Cru Bourgeois. Ce vignoble rare et précieux se distingue par son cépage unique : le Merlot, qui lui confère une rondeur soyeuse et une belle générosité en bouche. Le terroir graveleux de Macau, situé à la frontière de l’illustre appellation Margaux, apporte une structure élégante et une minéralité subtile aux vins du domaine. L’élevage de 12 mois en fûts de chêne, dont 20 % de bois neuf, enrichit le vin d’une complexité aromatique remarquable, mêlant des notes de fruits noirs mûrs, d’épices douces et de vanille. Le Clos de May incarne l’authenticité et la passion d’un travail artisanal, dans le respect de la nature et du savoir-faire médocain. Une production confidentielle, idéale pour les amateurs de vins de Bordeaux à la recherche de pépites rares et raffinées.